Dans le cadre de l’exposition « Comment allons-nous ? – Rhône-Alpes », la Fondation AIA et le CAUE Rhône Métropole organisaient, le 22 mai 2025 au cinéma Le Zola de Villeurbanne, une soirée dédiée aux sujets du bien-être et du bien-vivre en ville, autour du film Perfect Days, du réalisateur Wim Wenders.
Une discussion a suivi la projection, animée par deux experts de la Fondation AIA : Benoît Millot, réalisateur de la série de films La santé au chevet de la ville ; et Marion Michaut, architecte œuvrant sur les espaces publics et leurs usages pour l’agence AIA Life Designers. Modération par Florent Perroud, architecte-urbaniste du CAUE Rhône-Métropole.

« Le rapport au chez-soi, au fait « d’habiter » est intéressant. Le personnage principal a un espace de vie qui est très circonscrit, qui sert à tout, il va vraiment trouver à l’extérieur tous les usages qu’il n’a pas chez lui . » Marion Michaut
«On observe la façon dont on peut se réattribuer des espaces, en s’intéressant aux choses essentielles, qui vont être : aller aux toilettes, manger, dormir. » Benoît Millot
« On n’est pas seulement sur des logiques de grands équipements ou des lieux touristiques extraordinaires, mais vraiment dans le prendre soin des gens. […] L’espace public, c’est quelque chose de clé dans la façon de vivre collectivement en ville. » Florent Perroud
« Cette fiction nous impose de nous regarder en face, de regarder ce qu’on est dans la ville […] c’est un beau miroir de ce qu’est la vie, de ce qu’est la ville. » Benoît Millot

« Nous avons en France plutôt organisé nos villes, et surtout nos espaces publics, en fonction de la peur, de la sécurité, plus que du confort et du besoin. Et au fur et à mesure, on en vient à avoir des espaces publics qui ne sont plus des espaces publics permettant de faire société, mais des espaces seulement traversés, parce qu’on ne peut plus y poser le corps, sa personne. » Marion Michaut
« Ce qui m’a beaucoup touché dans le film : ce sont les invisibles. Cet homme qui symbolise une personne vivant au cœur de la ville, qui dort dehors… C’est une importante préoccupation, ils ont souvent des lectures de la ville absolument essentielles à la vie de l’espace public. » Benoît Millot
« On se rend compte qu’à travers des lieux qui paraissent très basiques, très simples, du quotidien, on peut découvrir beaucoup […] le soin qu’on apporte aux choses, le soin qu’on apporte à les dessiner, à les créer, et aussi à veiller à l’usage qu’on peut en avoir » Marion Michaut